BMW R100 NOTTE VIOLA

BMW R100 NOTTE VIOLA

Nuit pourpre !

L’inspiration en matière de custom est quelque chose de difficile à définir. Une sorte de vision dont les sources sont nombreuses et multiples, souvent imprévisibles. Dans le cas de cette préparation, c’est un voyage qui en est le point de départ. Plus précisément, une balade à Rome dans le quartier de Trastevere. Avec ses nombreuses ruelles colorées et typiques qui donne une certaine idée de la « dolce vita », l’endroit a gardé son charme. Au milieu d’une population assez cosmopolite, il y reste encore beaucoup d'artisans, de petits commerçants, et quelques trattorias de cuisine traditionnelle, ou plus « hype », comme le café-restaurant Meccanismo. Au détour des terrasses, on croise beaucoup d’anciennes motos préparées dans des styles très différents.

Sur le chemin du retour, ce mélange d’influences s’est vite structuré dans mon esprit pour imaginer une nouvelle réalisation. Une machine qui se fondrait parfaitement dans cette ambiance particulière. La teinte se devait d’être chaude comme une nuit d’été dans les ruelles de ce quartier. Le pourpre s’est vite imposé. Et pour éviter un aspect trop massif, j’imaginais des flancs de réservoir en imitation acier brut. Un gris clair que je voulais retrouver ensuite sur l’ensemble de la partie-cycle pour renforcer la teinte principale et lui donner toute sa force. Seul, un détail, comme les couvres-culasses, viendrait en rappel du noir de la sellerie, des commodos, des amortisseurs et des pneus.

Une fois cette base établie, le projet était simple : garder le strict essentiel pour offrir à ce bobber une ligne la plus épurée possible : support de selle minimaliste sans aucun accessoire, lèches-roues les plus discrets possibles, silencieux sous la selle et absence du phare au premier coup d’œil sur les vues de profil pour lui conférer un look ramassé, très « racing ». À à la limite d’un café-racer.  De l’imagination à la réalité, il ne restait plus qu’à passer à la réalisation… L’opportunité d’acquérir une R100 RS de première main, ayant appartenue depuis sa sortie de concession à la même famille, fut une aubaine.

En parfait état mécanique pour son âge, cette machine très saine était une base idéale pour ce projet. Une fois démontée, sablé, puis entièrement révisée entre les mains expertes de Patrick, le boxer pouvait reprendre place dans un cadre largement modifié dans sa partie arrière et recevoir cette ligne d’échappement retravaillée et prolongée par un silencieux Supertrapp. Il ne restait plus qu’à l’habiller de la façon la plus légère possible, à l’exception de ce gros phare déporté sur la partie gauche du cadre qui rompt une symétrie parfaite. Le résultat ? Une machine au caractère fort, unique…

Antoine FLORIO / Fondateur et inspirateur du Garage de Felix

Partager ce contenu